Les adultes ne sont pas les seuls à subir le stress et les surcharges émotionnelles. Les enfants aussi, même tout petits, pâtissent de ces désordres intérieurs. Et eux aussi, à leur façon, aspirent à davantage de calme et à une forme de centrage sécurisante.
Dès leur plus jeune âge, les enfants tout autant que les adultes, sont en quête de bien-être et sont demandeurs d’une meilleure compréhension d’eux-mêmes. De fait et contrairement à ce que l’on pourrait penser spontanément, la méditation est une pratique parfaitement adaptée aux enfants. Il semblerait même qu’ils y soient encore plus réceptifs, et qu’ils saisissent plus rapidement tout ce qu’elle a à leur apporter en étant déchargés de la notion impérative de réussite inappropriée à la pratique de la méditation.
Les enfants, contrairement aux adultes, abordent l’introspection avec une naïveté (naïveté dans le sens de simplicité, de sincérité et de confiance spontanée) qui leur est des plus profitables et qui ne nuit en rien à leur investissement, conscients qu’ils sont, déjà, de tous les fruits que la méditation peut leur apporter.
La méditation pour les enfants : idées et conseils
Bien évidemment, la méditation ne doit pas être abordée de la même façon avec un enfant qu’avec un adulte. Inutile de lui proposer de rester assis en tailleur dans une immobilité impeccable et un silence parfait. La pratique méditative doit être « dynamique », interactive et ludique. Elle doit, finalement, avoir davantage l’air d’un jeu, et c’est paradoxalement à cette condition que l’enfant saisira et appréciera tout le sérieux de cette nouvelle activité qu’il s’appropriera du reste très vite et avec une instinctivité étonnante.
Quelques pistes pour inviter un enfant à méditer…
Dès l’âge de 3 ans, il est tout à fait possible d’inviter un enfant à méditer. Et la meilleure façon consiste à lui proposer « d’écouter » et « de sentir ». Les exercices de visualisations sont moins intéressants, car ils demandent une grande concentration sur la durée que les enfants n’ont pas toujours. Voici quelques pistes pour amener un enfant vers l’intériorisation méditative :
- Écouter les bruits tout autour, d’abord les plus proches, puis les plus lointains, sans chercher à identifier ce qu’ils sont. Lui proposer de n’entendre que des sons, et de les accueillir pour ce qu’ils sont : uniquement des sons.
- Les enfants sont habitués à entendre les adultes parler tous les jours de la météo extérieure. Un bon exercice qu’ils comprennent très vite et dont ils saisissent tout de suite les enjeux sur la gestion émotionnelle est de leur demander quelle est leur météo intérieure. S’il pleut, s’il y a des nuages tout noirs ou justes quelques-uns clairs. Ou si le soleil est radieux, et s’ils sentent sa chaleur, et à quel endroit, le cœur, le ventre ou la tête…
- Les enfants apprécient beaucoup les exercices de respiration. En position allongée et avec leur doudou préféré sur le ventre, il suffit alors de leur demander de se concentrer sur le mouvement du doudou qui monte et qui descend avec le ventre. Ils apprennent tout simplement la respiration abdominale profondément rassérénante.
- Enfin, les histoires avec force de détails sont idéales pour inviter les enfants à se concentrer sur leurs sensations corporelles. Une grande classique est l’histoire de la petite fourmi qui chemine sur tous les coins de leur corps en les chatouillant ci et là. N’ayez pas peur d’utiliser des images : le genou tel une montagne, le nombril comme le creux d’un volcan, les battements du cœur un gigantesque tam-tam, ou encore le souffle qui sort des narines comme un ventilateur géant pour la petite fourmi !
Méditation pour les enfants : quels sont les bienfaits ?
Les bienfaits sont exactement les mêmes que ceux que peuvent ressentir les adultes. Le retour à la respiration développe un sentiment de calme, et les exercices qui renvoient aux sensations du corps leur permettent de découvrir l’état de présence et la notion si précieuse d’instant présent. Ils induisent par ailleurs la sécrétion d’endorphines, les fameuses hormones du bien-être, un bien-être qu’ils vous témoigneront sans aucun doute.
Enfin, l’observation tranquille de leur « météo intérieure » leur apprendra à accepter paisiblement leurs émotions, à comprendre leur fugacité aussi, et de fait, à ne pas s’y associer plus qu’il ne faut. Une colère n’est plus qu’un nuage qui passe, et après la pluie, vient le soleil ! Les enfants apprennent ainsi à mieux se connaître et à s’accepter dans leur totalité sans jugement. C’est un trésor inestimable pour leur développement et leur future vie d’adulte.


